« J’aurais trop peur que ce soit un Belge »

 

Ce vif intérêt pour la génération aurait dû finalement conduire les savants à essayer de créer la vie humaine, tout comme ils fabriquaient de l’or. C’est un pas cependant que n’a pas franchi le Moyen Âge, quoique les savants aient été fort loin dans la connaissance de la magie. Ils ont consigné par écrits le résultat de leurs expériences et leurs œuvres nous sont parvenues. Il ne faut pas a priori s’interdire de penser que la fabrication d’un homunculus ait été tentée par l’un ou l’autre de ces savants bien qu’aucun ne parle d’une telle expérience. Cependant, l’Église eût certainement condamné un essai de ce genre et eût-il été tenté, les adversaires innombrables que comptait l’alchimie à la fin du Moyen Âge n’eussent pas manqué d’en faire état pour justifier leurs attaques. Dans les ouvrages que nous possédons, on ne retrouve, en tout cas, pas la moindre trace d’un essai de ce genre ; c’eût d’ailleurs été un crime pour la majorité des hommes du Moyen Âge.

Wilhelm Ganzenmüller : L’Alchimie au Moyen Âge

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