Déambulatoire

 

Qu’un individu quelconque se mette en marche le long d’un déambulatoire rayonnant, qu’il s’efforce de diviser de moitié chaque colonne chaque fois qu’il effectue le tour du déambulatoire, et voilà que se lève un ange dans l’orbite de la basilique, un ange qui ne se meut ni ne change de place, et qui pourtant, se trouve partout au même instant. L’ange, c’est le passager qui enfourche un temps composé de simultanéités non communicantes. L’ange, c’est le messager, le bateleur qui saute vers la limite où tous les feuillets proportionnels du temps se mettent à bifurquer, à se toucher dans l’instant capable de les disloquer, le même instant pour l’infinité des nappes temporelles normalement successives.

Jean-Clet Martin : Ossuaires

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