« Das Lied, das mir den Weg zeigt »

 

La force est, dans l’esthétique aurevilienne, la valeur primordiale. Elle implique d’abord de l’énergie, c’est-à-dire la présence de ces éléments, couleurs, densité, relief, poésie, qui donnent de la réalité une vive représentation, ce que la tradition rhétorique identifierait à l’enargeia. Elle suppose en outre une capacité d’effraction, de dévoilement, de retour de la présence au sein de la représentation, soit le pouvoir de montrer ce qui passe les simples apparences, de réveiller en l’homme les facultés morales et spirituelles, en le mettant en communication avec la profondeur du réel. À cet égard, la force, en tant que valeur esthétique n’est pas simplement enargeia, elle est aussi ce pouvoir dynamique du style qui agit sur le lecteur et qui peut en quelque sorte opérer sur lui une conversion.

Pierre Glaudes : Esthétique de Barbey d’Aurevilly

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