On parle d’une danse des sept voiles en un sens
maléfique dans le cas de Salomé dansant devant Hérode, et un sens bénéfique
dans le cas de la reine de Saba dansant devant Salomon, ce qui évoque
précisément la double fonction de la beauté, de la femme, du vin. Dans le cas
de la Sainte Vierge, les sept voiles deviennent les sept portes, que Zacharie
devait ouvrir avec une clef toutes les fois qu’il rendait visite à Marie au
Temple. Zacharie représente l’âme privilégiée qui pénètre dans le mystère grâce
à une « clef » ce qui est une autre image du dévoilement. C’est ainsi
que le septième jour de la Création marque le retour à l’Origine, ou la
« paix dans le Vide », comme disent les taoïstes, ou la rencontre
avec la « Réalité principielle », nue parce que non manifestée. Il y
a un sens analogue dans la notion du septième ciel, lequel coïncide avec le
Jardin d’Eden.
Frithjof Schuon : L’Ésotérisme comme principe et comme voie
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