« C’est le masque de notre mépris pour le monde »

 

Le pseudonymat, la fiction d’un nom propre comme ayant en quelque lieu une certaine autorité, signifie que l’écrivain se voit écrit, et donc se lit écrit dans ce qu’il écrit. L’écrit doit donc être attribué à un autre puisque son sujet y figure. L’écrit est exactement exproprié, dans l’expérience pseudonymique. À cet instant, l’écrivain perd son récit et hallucine sa propre écriture comme celle, venant de lui, d’un autre.

Raphaël Lellouche : Borges, l’hypothèse de l’auteur

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