Sixième branche des armées, s’ajoutant à l’armée de
terre, à la Navy, à l’Air Force, au corps des marins et à la garde côtière, la Space
Force dispose de son logo, de son hymne officiel (« Semper supra »,
toujours au-dessus), de son personnel (8600 militaires ou
« gardiens ») et d’un uniforme unique dont il a été dit qu’il avait
été inspiré de ceux portés par les militaires de la série Battlestar
Galactica, ou encore du film Starship Troopers. Par-delà l’anecdote
et l’effort de branding kitsch, aussitôt tourné en dérision dans une série
produite par Netflix, la Space Force existe officiellement pour protéger
les intérêts états-uniens dans l’espace et dissuader d’éventuels ennemis
d’attaquer se moyens spatiaux. Lesdits ennemis sont tout désignés : la
Russie, la Chine, et quelques États voyous comme la Corée du Nord, ou l’Iran.
Les partisans les plus volontaires et agressifs, tel le vétéran de la space
politics néoconservatrice Newt Gingrich, veulent en outre transcender la
seule « défense » spatiale pour en parallèle, voire en synergie, avec
le programme « civil » de retour sur la Lune (Artemis),
installer une force capable de conquérir et d’attaquer, via par exemple des
bases militaires sur la Lune.
Irénée Réginald et Arnaud Saint-Martin
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