Source : Aleister Crowley, la biographie par
Tobias Churton, traduction par Frédérique Porta Delsol, éditions Camion noir, traduction passable.
Baptisé Edward Alexander, Crowley préféra son deuxième
prénom à celui de son père, Edward. Choisissant une traduction écossaise, il se
rebaptisa « Aleister », un pseudonyme magique doublé d’une
déformation du gaélique, « Alster » ou « Alasdair. »
Alexandre signifie « aide », ou « défenseur » de l’Homme.
L’Homme, l’Humanité, nous. Crowley voulait donc nous aider.
La correspondance d’Aleister avec le poème Alastor,
ou le génie de la solitude de Percy Shelley devait également se trouver à
l’origine de ce choix. Dans le poème de Shelley, le narrateur-poète recherche
« d’étranges vérités en des terres inexplorées. » Alastor, le
démon, le sombre génie du poète, évoluant dans une dimension par-delà la
matière inspire à celui-ci des voyages menant des montagnes caucasiennes à la
Perse, à l’Arabie et au Kashmir, et même jusqu’à « la grande étendue
carmanienne » où une jeune fille voilée lui apparaîtra en rêve. Le
rêve conduit le poète au-delà de la nature au travers d’un monde
spirituel : un périple solitaire.
Alastor aurait pu être écrit par Crowley. Celui-ci se
qualifiait de « vagabond du désert », le « désert »
étant bien entendu le monde matérialiste de la fin du dix-neuvième siècle, la
fin d’un éon, que Crowley, « la bête immonde », traverserait d’un
bout à l’autre, accomplissant ainsi l’une des prophéties de la Bible.
Il existe également une autre dimension au nom d’Alastor. Émissaire de Zeus, le roi des dieux, Alastor exécute ses jugements et venge le mal qui été commis sur terre, notamment au sein de la famille.
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