Source : Turbulences dans l’univers, Dieu, les extraterrestres et nous, par Jacques Arnould, éditions Albin Michel, relecture en cours.
Emmanuel Kant adopte à son tour les lois de Newton dans
son livre Allgemeine Naturgeschichte und Theorie des Himmels, son
Histoire naturelle universelle, publiée en 1755, dans laquelle il aborde la
question de la pluralité des mondes.
À la différence de ceux qui voient dans la nature
l’empreinte immédiate de Dieu et développent dans la nature l’empreinte
immédiate de Dieu et développent d’invraisemblables
« Ichtyothéologie », « Insectothéologie »,
« Petinothéologie » et autre « Physicothéologie », il
préfère parler de la matière qui se détermine elle-même selon des lois, produit
des effets appropriés qui paraissent correspondre à une suprême sagesse. Une
position toute leibnizienne : l’univers se perpétue et évolue sans jamais
exiger l’intervention de Dieu.
Mais les lois naturelles sont la preuve d’un plan
suprême : il y a un Dieu précisément parce que la nature ne peut agir
autrement que dans la régularité et l’ordre, même au sein du chaos. Dans cette
réflexion du jeune Kant, les perspectives paraissent extraordinairement
ouvertes : analogie, principe de plénitude, et théologie naturelle rendent
possible et acceptable l’existence des systèmes toujours plus vastes, de mondes
innombrables et sans fin, puisque le pouvoir de Dieu est impossible à mesurer,
quel que soit l’étalon.
La vie, selon le philosophe de Köningsberg, doit remplir toute l’infinité du temps et de l’espace, dans un mouvement progressif uniforme, par un perfectionnement de la pensée, afin de « s’approcher pas à pas, en quelque sorte, du but qu’est la suprême excellence de la divinité, sans jamais pouvoir l’atteindre. « Personne n’ose alors aller aussi loin pour penser la nature des extraterrestres.
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