Nous sommes seuls. Qu’importe la générosité avec
laquelle les astronomes démontrent aujourd’hui les exo-planètes et estiment la
part d’entre elles susceptibles d’abriter à leur surface ou dans leurs
profondeurs des formes de vie, voisine ou éloignées de la nôtre. Qu’importe le
réalisme des biologistes qui, après la parabole pascalienne du ciron et les
propos de Jules Michelet, nous apprennent que nous hébergeons dans notre corps
environ 500 espèces de bactéries différentes qui, à elles toutes, sont dix fois
plus nombreuses que nos propres cellules. Mais elles ne sont évidemment pas
extraterrestres. Ces observations, ces statistiques échafaudées par les
scientifiques contemporains ne suffisent pas à écarter ni à réduire à néant le
constat chaque jour conforté que nous, les humains de la Terre, sommes bel et
bien seuls.
Jacques Arnould : Turbulences dans l’univers
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