« Sans peine de mort, est-ce la peine de vivre ? »

 

La dernière exécution publique par la guillotine fut celle de l’assassin Weidmann, elle eut lieu en 1939 devant la prison de Versailles et dégénéra en fête populaire. Genet écrit : « Wiedmann nous apparut dans une édition de cinq heures, la tête emmaillotée de bandelettes blanches, religieuse et encore aviateur blessé, tombé dans les seigles, un jour de septembre pareil à celui où fut connu le nom de Notre-Dame-des-Fleurs. » Après la mort violente de Weidmann, les exécutions se tinrent derrière les murs des prisons. Chaque pièce de la guillotine était garnie de caoutchouc, afin qu’on puisse les assembler la nuit en faisant le moins de bruit possible, sans que les détenus soient tirés de leur sommeil. La peine de mort ne fut abolie en France qu’en 1981.

Joseph Winkler : Le Livre du pupille Jean Genet

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