Certaines gravures anciennes
représentent le messager qui accourt en criant, ses cheveux se dressent sur sa
tête, il brandit une feuille, une feuille qui, pleine de guerre, de pestilence,
de violences, de meurtres, d’incendies et de sècheresse diffuse partout les
dernières nouvelles. Die Fackel est un journal de ce genre, dans le sens
qu’a ce mot chez Shakespeare. Rempli des trahisons, des cataclysmes, du poison
et du feu du « mundus intelligibilis » La haine avec laquelle
il poursuit la gent journalistique sévissant de toutes parts est plus morale
que vitale ; elle est à l’image de celle que l’aïeul a répandue sur une
génération de pygmées fripons et dénaturés, nés de sa semence. Le seul terme « d’opinion
publique » lui fait déjà horreur. Les opinions n’étant qu’une affaire
privée, le public ne doit s’intéresser qu'aux jugements de faits. Sa fonction doit
être de juger ou de n’être rien. Mais justement, le rôle de la presse est de
rendre le public inapte à juger, de lui inspirer le comportement d’individus
irresponsables et non informés.
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