Autojector

 

En 1925, le physicien russe Sergeï Briukhonenko prétend être parvenu à conserver vivante une tête de chien tranchée à l’aide de son « autojector », anecdote qui inspire peut-être l’ancien médecin de profession René Berton (1872-1934) quand il travaille à la pièce L’Homme qui a tué la mort (1928). Le sujet du décapité vivant, régulier dans la presse, se cristallise autour de la question des mouvements spontanés ou réflexes dont certains arguent que ces derniers sont au moins la preuve d’un subconscient persistant. De là, Berton transforme le thème du décapité parlant… en un interrogatoire post-mortem. Dans son texte, le médecin Fargus ramène à la vie la tête d’un guillotiné, Moralès, grâce à une machine qui l’alimente en eau et en sang de bœuf frais, l’avocat général comprend qu’il a fait condamner un innocent et devient fou.

Fleur Hopkins-Loféron : Voir l’invisible

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