Basini accepte de subir les coups en échange du silence
sur le vol, mais il ne peut supporter de voir s’ouvrir en lui la porte que,
pourtant, il traverse réellement, celle qui sépare les deux faces de la réalité
et qui est la même que celle qui sépare l’affect de la connaissance et Törless
constate alors que cette porte, pour les autres, est un mur fondé sur l’oubli.
Savoir ce qui a lieu lorsque s’effectue le passage, voir dans cette faille, ce
no man’s land qu’un battement de paupière permet de franchir, est pourtant ce
que Törless cherche éperdument. Et le fait que Basini vienne lui offrir son
corps ne lui permettra que d’en découvrir un peu plus sur ce qui se passe en
lui, Törless, lorsqu’il franchit en lui-même cette porte, mais rien de plus en
ce qui concerne l’autre.
Jean-Louis Poitevin : La cuisson de l’homme
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