L’immense capacité qu’auraient de tels esprits
synthétiques ne pourrait pas seulement appréhender d’un seul regard la
définition d’une mouche, infiniment plus complexe que celle d’un cercle, mais
aussi la définition beaucoup plus longue d’une espèce de mouche déterminée,
sans même parler de théorèmes croissant à l’infini sur un individu mouche en
particulier. En d’autres termes, le cas d’une créature minuscule et aussi
inoffensive qu’une mouche est précisément celui où il s’avère qu’une
description totale du monde, dans les conditions de capacités actuelles de la
rationalité humaine, est condamnée à s’effondrer comme un château de cartes.
Michael Kempe : Sept jours dans la vie de Leibniz
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