Source : La Notion gnostique du Démiurge dans les Écritures et les traditions judéo-chrétiennes, par Robert Ambelain, éditions Bussière, la Diffusion Scientifique, relecture en cours, 2016-2023
Si, comme l’affirment certains Pères de l’Église et
comme les Évangiles le font pressentir, Dieu a soumis le Monde au Chérubin
rebelle, lui donnant empire en sa propre prison, en faisant le ministre de Ses
Rigueurs, il n’est pas, dès lors, illogique de soutenir qu’Il a pu soutenir
qu’Il a pu l’utiliser comme artisan de certaines œuvres purement matérielles,
ni qu’il en ait fait son porte-parole, en certaines circonstances. Que l’on se
reporte à l’étrange histoire que nous rapporte J.H. Gruniger en son petit livre
sur la vie d’Anatole Gay, « le possédé qui glorifia l’Immaculée » —
Éditions et Imprimerie du Sud-Est, Lyon, 1953.
On verra comment l’entité qui se manifesta de 1837 à
1871 au cours d’innombrables manifestations, tantôt en répandant ses
blasphèmes, en discours que n’auraient pas désavoué un satanisant doublé d’un
théologien, et, parfois, au contraire, tout en clamant bien haut qu’il y était
contraint par une puissance supérieure à la sienne, le démon entreprenait de
chanter la gloire de la Mère de Dieu, établissant comme un véritable docteur de
l’Église, les preuves de sa Conception Immaculée, composant même des prières
que n’eut pas reniées un saint Bernard. Un jour, après avoir rempli ce rôle
(bien malgré lui, affirmait-il) le démon redevenu gouailleur s’exclamait :
« Ils iront dans les maisons de santé chercher des fous capables de dicter
une pareille prière de talent. »
Notons que le récit de cette étrange histoire est capable par les preuves qui y sont apportées, de faire réfléchir bien des rationalistes négateurs des phénomènes métapyschiques.
Commentaires
Enregistrer un commentaire