120

 

Si l’homme traditionnel se contente de l’alternance carnaval/carême et trouve dans ce rythme l’équilibre de son existence. Chez Sade, l’angoisse du carne levamen est constante et le carnaval perpétuel. Par là, la fête perd, d’un côté, son caractère d’exception et, de l’autre, son caractère populaire. Sans fin, le carnaval de Sade est aussi individuel. En dehors du fait que les scénarios sadiens regroupent des parties fines et compliquées, la violence rituelle ne concerne plus le plaisir de la masse, mais celui de la personne : à son horizon, à la place de la révolution, se trouve le meurtre.

Victor I. Stoichita et Anna-Maria Coderch

Commentaires