Si l’homme traditionnel se contente de l’alternance
carnaval/carême et trouve dans ce rythme l’équilibre de son existence. Chez
Sade, l’angoisse du carne levamen est constante et le carnaval perpétuel.
Par là, la fête perd, d’un côté, son caractère d’exception et, de l’autre, son
caractère populaire. Sans fin, le carnaval de Sade est aussi individuel. En
dehors du fait que les scénarios sadiens regroupent des parties fines et
compliquées, la violence rituelle ne concerne plus le plaisir de la masse, mais
celui de la personne : à son horizon, à la place de la révolution, se
trouve le meurtre.
Victor I. Stoichita et Anna-Maria Coderch
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