Tout ce qui, dans le passé, tant personnel que
collectif a été manqué, a échoué, ou n’a pas abouti, peut être réparé dans le
présent, de même que tout ce qui a été oublié peut être rappelé à la mémoire.
Cette possibilité de « sauver le passé » à partir du présent est
donnée aussi bien à ceux qui écrivent l’Histoire qu’à ceux qui la font.
Vis-à-vis du passé, acteurs de l’Histoire et historiens ont la même
responsabilité : redonner une nouvelle chance à ce qui semble, à première
vue, avoir été perdu sans espoir de retour. De la même façon, l’idée que
l’avenir, au lieu de répéter mécaniquement le passé, peut apporter quelque
chose de radicalement nouveau, peut être vécue dès aujourd’hui, par
l’imagination, l’utopie ou l’action anticipatrice.
Stéphane Moses : L’Ange de l’Histoire
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