« C’est le masque de notre mépris pour le monde »

 

Une fois, jadis, j’ai mis un loup de velours noir sur ma face et je me suis regardé dans une glace, mais le miroir ne reflétait rien que mon visage, pas le masque, et je m’empressai de le retirer. J’en eus le souffle coupé : dans le miroir, toute la partie de ma tête qui avait été cachée par le loup de velours noir avait disparu. Mes yeux demeuraient suspendus dans l’air, et je ne possédais plus ni cils, ni sourcils. Quant à mo nez, il brillait par son absence. Ma bouche grande ouverte par la stupeur laissait voir mes dents plus luisantes me semblait-il qu’en temps normal

Daniel Walther : Canes Caniculae

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