Ce qui caractérise notre aujourd’hui, qui ne mérite
guère d’être appelé, pour reprendre une expression de Mallarmé, un « bel
aujourd’hui », est l’absence de tout présent au sens du présent réel. Les
années qui suivent la décennie 1980 ressemblent à ce que Mallarmé, justement,
dit des années qui suivent 1880 : « Un présent fait défaut. »
Les périodes contre-révolutionnaires se ressemblent bien plus que ne se
ressemblent les révolutions…
Alain Badiou : Le Siècle
Commentaires
Enregistrer un commentaire