« Je hais les voyages et les explorateurs »

 

Le dandy, comme s’il répondait point par point aux figures du désœuvrement et de l’errance dépeintes par Kleist, se montrera dans sa chambre, à la fenêtre, au café, avec une parfaite impassibilité. Non que l’errance ou le désœuvrement lui soient étrangers, mais il les rencontre au détour d’une entreprise qui paraît suivre une tout autre voie, celle du choix délibéré de l’apparence, de la mode, de la futilité. Le dandy hait les voyages, et il sait illusoire l’aspiration vers un ailleurs. Aucune Wilhelmine, du reste, ne tente de retenir le dandy auprès d’elle.

Françoise Coblence : Le Dandysme

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