Bouché royal

L’idiot par nature a le don de se placer entre l’observateur et sa ligne d’horizon, il se tient comme un imprévu sur la ligne de fuite : il gâche, au passage du regard, la complicité tout intellectuelle patiemment scellée entre l’observateur et le monde observé ; il altère tout jugement, jusqu’alors accompli dans la sérénité ; en tant que pitre, il tend à « empitrer » toute chose, voyeur et paysage vu.

Pierre Singes : L’idiot et les hommes de parole


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