Rob Latham, universitaire et critique littéraire,
rappelait qu’avant d’y être plus développés, quatre thèmes centraux du
cyberpunk étaient déjà esquissés dans la science-fiction de la « New
Wave » des années 1960 et 1970 : l’émergence d’une économie de
l’information capable de transformer l’ordre social, une hyper-marchandisation
qui viendrait consécutivement faire sentir ses effets jusque dans la culture et
les styles de vie, la prolifération de réalités recréées jusqu’à un point où
l’expérience simulée finit par prévaloir, et la possibilité de télécharger les
conscience au profit d’une existence virtuelle…
Le cyberpunk ne ressemble pas à une évasion hors du
monde et à plus forte raison de sa contemporanéité. Il est comme une masse
inquiétante que l’on aurait dépassée, mais qui vient vous rattraper. Avec en
plus l’espèce de mauvaise conscience, alors que nous étions en train de devenir
des êtres de flux, que nous aurions pu voir une large gamme de signes ou
signaux en avance, mais que nous n’y avons pas pris garde.
Yannick Rumpala : Cyberpunk's not Dead
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