Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au
faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé
d’exister presque partout, ou, dans le meilleur des cas s’est vu réduit à
l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique
a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée
incapable de se faire entendre ; puis, très vite par la suite, de
seulement se former. Cela entraîne évidemment d’importantes conséquences dans
la politique, les sciences appliquées, la justice, la connaissance artistique.
Guy Debord : Commentaires sur la société du spectacle
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