Source : Cyberpunk’s not Dead, laboratoire d’un futur entre techno-capitalisme et post-humanité par Yannick Rumpala.
Des prothèses pour remplacer des membres, on en avait
déjà vu dans la série télévisée L’Homme qui valait trois milliards
(1974-1978) ou au cinéma, dans L’Empire contre-attaque, lorsque Luke Skywalker
peut retrouver une main fonctionnelle alors qu’elle avait été auparavant
tranchée dans l’iconique combat contre Dark Vador. Il s’agissait de chirurgie
réparatrice et ce dernier était déjà lui aussi un cyborg dépendant de la technologie
pour assurer ses fonctions vitales. Dans les cyberpunk, les usages sont plus
larges, la population concernée, plus bien plus vaste.
Les modifications ne sont pas nécessairement visibles à
l’extérieur du corps. C’est le cas de Johnny Mnemonic, avec ses implants dans
le crâne qui lui permettent de transporter des données (de façon aussi à les
faire circuler par un réseau informatique, avec tous les risques d’interception
possible. Au sein de l’équipe qui va se constituer dans Neuromancien,
Peter Riviera est une espèce d’illusionniste tendanciellement psychopathe dont
le talent provient aussi d’un surplus technique, en l’occurrence des implants
qui lui permettent de projeter des images holographiques.
Ces modifications corporelles ne sont pas faites pour le plaisir de la transgression. De toute manière, la question de l’acceptation de ces cyborgs par la société ne semble pas se poser. En grande majorité, cette altérité n’est pas vue comme une monstruosité et n’est donc pas synonyme de rejet. Le plus souvent, ces cyborgs ne sont pas des handicapés qui ont dû recourir à ces technologies pour pallier leurs problèmes physiques. Ce sont des individus qui ont fait des choix de modification de leur propre corps, généralement pour acquérir d’autres capacités. Cette différence est fondamentale : elle montre des subjectivités, des manières d’être prêts pour des options qui s’éloignent des assignations biologiques.
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