« Molto solitario e segreto »

 

Machiavel savait, pour reprendre les mots de l’éditeur Jodocus Badius Ascensius, l’imprimeur et humaniste parisien, « combien il est difficile qu’un homme obéisse à un autre homme. » C’est pourquoi il était convaincu qu’aucun pouvoir ne peut se maintenir sans religion : une contrainte qui se fonde sur l’apparence, « parce que le vulgaire est pris par ce qui paraît et par l’issue de la chose ; et, au monde, il n’est rien que le vulgaire » (Le Prince, XVIII) Telle est la norme ; la connaissance de la « réalité effective » est une exception, le patrimoine de quelques-uns.

Marco Corbelli : Atrax Morgue
Carlo Ginsburg : Néanmoins Machiavel, Pascal

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