Il n’y a peut-être pas beaucoup de ressemblances entre
Hitler et l’Antéchrist, mais beaucoup de ressemblances en revanche entre la
Nouvelle Jérusalem et l’avenir qu’on nous promet, pas seulement dans la
science-fiction, plutôt dans la planification militaire industrielle de
l’État-mondial absolu. L’Apocalypse ce n’est pas le camp de concentration
(Antéchrist), c’est la grande sécurité militaire, policière et civile de l’État
nouveau (Jérusalem céleste) La modernité de l’Apocalypse n’est pas dans
les catastrophes annoncées, mais dans l’autoglorification programmée,
l’institution de gloire de la Nouvelle Jérusalem, l’instauration démentie
d’un pouvoir ultime, judiciaire et moral. Terreur architecturale « et
la ville n’a ni besoin d’un soleil ni de la lune pour l’éclairer et il n’y
entrera rien de souillé, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de
vie de l’Agneau. » Involontairement, l’Apocalypse nous persuade au moins
que le plus terrible n’est pas l’Antéchrist, mais cette nouvelle cité
descendue du ciel, la ville sainte « prête comme une épouse parée pour
son épouse. » Chaque lecteur un peu sain de l’Apocalypse se sent déjà dans
le lac sulfureux.
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