Les migrations, aujourd’hui, ne se font plus par
déplacements compacts mais par infiltrations successives : on s’insinue petit à
petit parmi les « indigènes », trop exsangues et trop distingués pour
s’abaisser encore à l’idée d’un « territoire. » Devant ces gueules si
disparates, l’idée d’une communauté tant soit peu homogène est inconcevable. La
possibilité même d’une multitude si hétéroclite suggère que dans l’espace
qu’elle occupe n’existait plus, chez les autochtones, le désir de sauvegarder
ne fût-ce que l’ombre d’une identité.
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