Ill. : Gustave Blanqui « L’Enfermé », par le peintre wallon Antoine Wiertz. Texte : Lénine a marché sur la Lune, la folle histoire des cosmistes et des transhumanistes russes par Michel Eltchaninoff, éditions Solin/Actes sud
Un autre aspect quelque peu inquiétant de la théorie de
Tsiokokvski est la politique des astres qu’il imagine. Selon lui, « sur
chaque planète accomplie, un président élu exprime la volonté de son peuple. »
Chaque système solaire, et il y en a des milliards de
millions, a aussi son représentant suprême. Les groupes d’étoiles unissent
leurs présidents. Chaque voie lactée aussi. Peut-être que les îles d’éther, la
réunion des voies lactées, s’unissent également. » Si l’on suit cette
logique, cette structure hiérarchique ne peut pas ne pas aboutir au
gouvernement bienveillant d’un petit père des astres. Quoi qu’il en soit, les
Terriens doivent obéir à des pouvoirs plus parfaits venus d’autres planètes.
« La Terre ne peut se suffire totalement à
elle-même » Dans une certaine mesure, son autonomie ne lui est laissée que
pour qu’elle amasse de l’expérience, afin d’atteindre la perfection. Dans un
autre texte, intitulé « La Vie dans l’univers », il suggère
par ailleurs qu’il existe des « faits auxquels nous ne pouvons pas croire
tant que nous n’avons pas été soumis à leur influence. Ils plaident pour
l’existence de forces qui connaissent nos pensées, se mêlent de nos actes,
etc. »
Tsiolkovski suggère que nous sommes voués à obéir à des formes de vie plus parfaites que celle de l’humanité et de la Terre. Nous avons des maîtres inconnus, qui pourraient nous détruire, mais qui nous élèvent par bienveillance, vers leur propre perfection.
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