Dans le désordre et la passion, Dostoïevski déballe
fébrilement ses problèmes, ses sentiments, ses inquiétudes et ses angoisses,
sans nul souci des redites, des obscurités. Lorsqu’il prend la plume, il ne
voit pas la postérité par-dessus l’épaule de son correspondant, il lui parle
comme un homme pressé se confiant à un ami mais entre deux portes. Ne faut-il
pas voir dans ce renoncement volontaire et ce détachement peu commun chez un
écrivain l’expression d’une mobilisation totale pour le grand œuvre.
Jacques Catteau : La Création littéraire chez Dostoïevski
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