La souris s’échappa de sa cave et le chat la
mangea ; le singe, voulant jouer, tua l’écureuil ; le poisson rouge
creva d’ennui dans son bocal ; le chien creva l’œil du chat ; ils
durent les abattre tous les deux ; l’oiseau brisa un hublot fragile et
quand il voulut s’envoler, il fut pétrifié instantanément ; l’âne
s’étrangla avec le barbelé oublié dans le foin, le singe en mourut de chagrin.
L’homme baisa la femme facilement, trop facilement. Il
croyait l’aimer, il la traita de putain, la cloua au mur d’un coup de harpon,
puis se pendit.
Télécommandée depuis la Terre, la fusée se posa sur
Mars, au centre d’une vaste plaine que balayait un vent tiède et doux. Le sas
s’ouvrit automatiquement et les poux, les cafards et les microbes en sortirent,
prirent possession de l’immensité.
Jean-Pierre Andrevon : La Conquête de l’espace
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