C’est un peu comme la procréation in vitro : on
transporte l’embryon d’événement réel dans l’utérus artificiel de l’information
et là, on accouche de multiples fœtus orphelins qui n’ont plus ni père, ni
mère. L’événement a droit aux mêmes pratiques procréatives que la naissance et
aux mêmes pratiques euthanasiques que la mort. C’est à cela sans doute que nous
devons cet effet de physique amusante : l’impression que les événements
collectifs ou individuels sont précipités dans un trou de mémoire.
Jean Baudrillard : L’Illusion de la fin
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