Source : L’Antéchrist à l’âge classique, summulae, exégèse et politique par Jean-Robert Armogathe, éditions Mille et Une Nuits, collection Les Quarante piliers, dirigée par Pierre Legendre, relecture dix ans après.
Les différentes interprétations de l’Apocalypse peuvent
être rangées en trois groupes.
Une lecture eschatologique : parfois dite futuriste,
qui considère que l’Apocalypse traite des derniers temps du monde, donc du
futur.
Une lecture prétériste, autrement dite historique, où
il s’agit d’événements du passé. L’Apocalypse serait le récit de la lutte de
l’Église contre les Juifs et les païens et de son triomphe historique sous
Constantin. On se doute que cette interprétation historique comporte de
nombreuses variantes.
Enfin, une lecture de type prophétique, qui combine un
peu des deux précédents points de vue, où l’Apocalypse récapitule toute l’histoire
de l’Église, des origines jusqu’à la fin : elle comprend donc des passages
renvoyant au passé et d’autres, qui restent des prophéties à accomplir. Cette
lecture s’appuie habituellement sur la théorie des divers âges de l’Église,
souvent les sept âges, correspondant aux sept sceaux.
Les protestants et les catholiques se sont divisés selon le type de lecture retenue : en gros, les catholiques ont suivi l’une ou l’autre des deux premières lectures tandis que, comme François Laplanche l’a montré, les protestants ont privilégié la troisième, la plus complexe à manier.
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