Il y eut un temps,
disait-elle, où tout était connu, visible, perceptible, à la portée de tous,
mais cela était trop énorme, trop écrasant, trop éclatant, trop gênant. Alors,
les hommes ont volontairement fermé les yeux. Et les choses ont disparu peu à
peu dans l’ombre et sont ainsi devenues occultes. Seuls quelques-uns, qui ont
des sens plus aiguisés et une sensibilité plus réceptive, soupçonnent d’abord,
puis observent, enfin reconstituent et parcourent par la pensée les grottes
mystérieuses de la pensée perdue.
Thomas Owen : Le Rat Kavar
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