Cette mort, que nous abritons en nous, et qui est, dira
Heidegger, notre possibilité la plus haute, cette mort confère à la conscience
sa liberté ; elle apparaît comme constituant son essence, son en
soi ; elle est la négativité absolue en qui la conscience de soi a son
essence, son en-soi, son fondement, et qu’elle trouve donc en dedans
d’elle-même comme son maître… S’il y a quelque chose d’immortel, c’est
précisément la mort ; mourir, on ne sait pas très bien ce que c’est, mais
en tout cas, c’est devenir immortel, il n’y a aucun doute là-dessus. La mort,
en effet, est la négativité absolue et la négation de tout étant et se voir
dans le miroir de la mort, c’est se voir libre à l’égard de tout.
Jean-François Marquet
Commentaires
Enregistrer un commentaire