Dysthanasie

 

Je mourrai, mais j’aurai une sale agonie. Ce ne sera pas la mort d’une bête dont la révolte reste inconnue. Mais j’aime mieux mon sang que mon encre. Tant pis si je suis laid, tant pis si je supplie au milieu du supplice. Tant pis si je fais l’enfant ou la femme ; tant pis si je me souille. Je sais bien. Je crèverai lyriquement. Foi, ma foi… ça vous tient au ventre. On est d’une race d’esprit comme un chien avec les chiens. Car il y a l’amour. Cet amour qui n’est qu’entre les hommes, pour l’idée dont ils crèvent. En tout cas, je serai beau quand je serai mort, la face contre terre.

Pierre Drieu la Rochelle


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