Je vois que tu n’es qu’une fille banale, oui, une fille
ordinaire, comme il y en a partout, mais pas une reine. Et si c’est comme ça,
on laisse choir notre affaire, pas un mot de plus, plus une lettre là-dessus,
que tes gars qui se sont moqués de mes propositions commerciales essayent de
nager jusqu’ici avec leur Négus en tête, qu’ils viennent, là, je vais voir
comment ils vendront dans mes terres ! Ici, on a vécu, on vit et on vivra
sans vos marchandises, et pas petitement, oh non ! On a tout ici, mais
tout ! Et puis, autre chose encore : la charte ! Ce certificat
de commerce que je t’ai envoyé, va falloir que tu me le renvoies, vite et point,
et même si tu négliges, comme toujours tu l’as fait avec moi, de me le
renvoyer, les Anglais qui viendront avec cette charte, ils partiront d’ici les
mains liées, bourses vides, sans un ver de terre de vendu ! Je ne tiens
plus compte de rien pour ce qui te concerne, l’ensemble de mes lettres, mes
chartes et tout : brûle-les, brûle tout, plus rien entre nous.
Dimitri Bortnikov : Je suis la paix en guerre
Commentaires
Enregistrer un commentaire