De quoi est faite cette dilatation du Kairos ?
De l’intervention préalable de figures, tout à la fois familière dans les
milieux sectaires et énigmatiques. Doivent surgir d’abord l’apostasie et le
dévoilement de l’homme de l’anomie qui pousse la transgression jusqu’à se faire
reconnaître comme Dieu et à mettre ses statues dans les temples, et d’abord
dans le Temple. On retrouve ici et presque dans les mêmes termes
« l’abomination » dénoncée autrefois par Daniel. Devrait donc se
rejouer un analogue de l’épilogue horrifique d’Antiochos souillant le Temple,
mais ce dévoilement à lui-même un préalable ; il faut d’abord que
« ce qui le retient » (to katechon) ou « celui qui le
retient » (ho katechôn), exactement, « le retenant »,
« le retardant », s’écarte.
Black Shabbat : God is dead ?
François Hartog : Chronos
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