L’histoire est un
palais dont nous ne découvrons pas toute l’étendue ; nous ne savons pas
combien il nous reste de non-événementiel à historiciser et dont nous ne
pouvons voir toutes les enfilades à la fois ; aussi ne nous ennuyons-nous
jamais dans ce palais où nous sommes enfermés. Un esprit absolu s’y ennuierait,
qui en connaîtrait le géométral et n’aurait plus rien à découvrir ni à décrire.
Ce palais est pour nous un véritable labyrinthe ; la science nous donne
des formules bien construites qui nous permettent d’y trouver des issues, mais
qui ne nous livrent pas le plan des lieux. Il faut prendre dans toute sa force
l’idée que la science est perpétuellement inachevée ; ce qui ne veut pas
dire seulement que nous ne sommes sûr de rien, que le total de nos
connaissances n’est pas à l’abri d’une erreur ; mais bien qu’il n’y a pas
de total ; la science ajoute découverte et ne tire jamais le trait en bas
de l’addition.
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