Source : La Chute des esprits des ténèbres par Rudolf Steiner, éditions Triades, relecture en cours.
On m’a récemment
envoyé une sorte de lexique où sont énumérés des noms d’écrivains. Ce sont en
principe de ceux qui portent en eux le judaïsme pour aider à sa réalisation. Je
figure ainsi parmi ces écrivains pour cette raison que j’aurais, selon l’auteur
de ce dictionnaire, beaucoup de points de ressemblance avec Ignace de Loyola,
qui aurait fondé le jésuitisme précisément à cause de son judaïsme, et parce
qu’en outre, je suis originaire d’une région qui forme la frontière entre les
Allemands et les Slaves, où je suis né par hasard, bien que je n’aie pas du
tout là mes origines, et parce que le fait d’y être né, j’ignore pour quelles
raisons, indique des ascendances juives.
Je ne me suis pas
particulièrement étonné de cela, car aujourd’hui, on publie des choses encore
plus étonnantes, n’est-ce pas ? Mais parmi ces gens que l’on énumère comme
étant des promoteurs du judaïsme, j’ai feuilleté un peu l’ouvrage, se trouve
aussi Hermann Barh, qui est autrichien des pieds à la tête, et si bien qu’il est
vraiment tout à fait impossible de concevoir qu’il soit de quelque façon lié au
sang juif où à quelque chose de ce genre. Et pourtant, dans ce dictionnaire
littéraire, on se réfère à un historien de la littérature bien connu pour
montrer que Hermann Barh a absolument quelque chose de juif.
Lorsqu’un jour, on me reprocha, ces choses ne sont pas nouvelles, d’être juif, j’ai fait photographier mon acte de baptême. Hermann Barh a fait aussi des expériences de ce genre, un historien de la littérature lui ayant reproché d’être juif. Il voulait rétablir les choses. Alors, l’historien de la littérature dit : eh, mais c’est peut-être le grand-père qui était juif. Mais parmi les ascendants de Hermann Bahr, on ne trouve tout simplement personne qui ne soit pas d’origine autrichienne allemande, on n’en trouve aucune trace.
Ce fut naturellement un coup pour notre historien de la littérature, qui cependant ne renonça pas à son idée et parce qu’il ne voulait pas l’abandonner, il vint à dire ceci : « Si Hermann Bahr me produit les actes de baptêmes des douze générations avant lui, et prouve qu’il ne peut avoir hérité d’une goutte de sang juif, j’en viendrai, s’il le faut, à croire à la réincarnation. » Vous le voyez : les motifs pour croire à la réincarnation sont de nature bien étrange chez cet historien de la littérature très célèbre, très connu.
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