Le Mort saisit le Vif

 

Pris sur Public Domain Review. Pyjama spirite : à la recherche de William James par Alicia Puglionesi, traduction de l’anglais par Ènocint Catwace, no copyright infringement intended.

Dernièrement, je m’étais mise à écrire un livre qui traitait d’une science discréditée et oubliée ; mes recherches m’avaient amenée à collecter les témoignages de personnes qui, il y a bien longtemps, avaient assisté à des événements étranges, ou qui avaient entendu l’impossible. Parfois, on me demande encore si je crois aux fantômes et rien qu’à l’intonation de la question, je sais si mon interlocuteur y croit ou me prend pour une folle.

À chaque fois que je quittais les locaux glacés de la bibliothèque de la Société Américaine de Recherches Psychiques, (SARP) et que je regagnais le trafic crépusculaire et l’animation de l’Upper West Side, je me sentais comme un revenant du royaume des ombres, égarée parmi les vivants. Pendant des heures, j’avais foulé les brisées des pécheurs, exploré leur intimité, partagé leurs espoirs, leurs angoisses. Et me revoici parmi les voitures, les boutiques et leurs animaux en peluche, leurs albums pour enfants… Tout ce scintillement m’éblouit et les bruits de circulation m’assourdissent. Hébétée, je sors mon portable et compose un numéro au hasard, juste pour entendre la voix d’un vivant. Parler à un inconnu vous ramène à la réalité commune. Mais quand je me parle à moi-même, à qui parlé-je exactement ? Et quand plus personne ne répond au téléphone ? Ce sont amis que le vent emporte… Au bout d’un certain laps, on perd tous le contact.

Les amis de William James portèrent longtemps son deuil : « Il m’avait toujours donné l’impression de quelqu’un qui ne s’arrêterait jamais » déclarait le rédacteur en chef John Jay Chapman. « Sa souveraineté m’inspirait la même confiance que la lumière du soleil. » La mort de James survint inopinément en août 1920 et bien qu’il fût atteint d’une maladie qui le laissait souvent abattu, sans doute James croyait-il lui aussi que jamais son cœur ne cesserait de battre. Il avait l’âme chevillée au corps. Hélas, ses œuvres n’avaient pas été reçues ni interprétées comme il l’espérait : Le Pragmatisme (1907) et Un Univers pluraliste (1909)

James souffrait de crises d’asphyxie, « un trouble spasmodique », en partie psychosomatique. Lorsque son frère Henry et son épouse le ramenèrent en urgence d’Europe où il séjournait dans un sanatorium des Alpes, il apparut clairement que ce serait son dernier voyage, son dernier retour au pays, en Nouvelle-Angleterre. Affligé de profondes douleurs, William James ne pouvait plus marcher et il dut rester alité. Soixante-huit ans de pérégrinations chaotiques et de communications incessantes aboutissaient à leur fin. Et ce décès laissa Henry James « dans les ténèbres… abandonné et terrifié. » Son frère aîné était son bâton de vieillesse, le contrepoids à son instabilité nerveuse. « Sa mort fut un bouleversement et une dévastation pour moi » écrivait Henry James dans sa correspondance.

Deux décennies avant la mort de William James, la SARP avait procédé à un recensement aux États-Unis en envoyant un questionnaire sur d’éventuelles expériences métapsychiques à 6311 candidats, parmi lesquels 5459 répondirent négativement à la question : « Alors que vous étiez en état de veille, seul et parfaitement conscient, avez-vous déjà éprouvé l’impression de percevoir une présence, d’être touché par cette présence, ou d’entendre une voix, sans qu’aucune cause extérieure ne puisse expliquer le phénomène. » Il restait 852 cas épineux sur lesquels il allait s’échiner pendant des années : « un sacré boulot, retrouver les noms, vérifier les témoignages, sans parvenir à tirer quoi que ce soit de toutes ces cases cochées. »

James n’avait rien d’un enquêteur intrusif : il reconnaissait qu’il laissait certaines pistes se perdre lorsque les correspondants refusaient « obstinément de répondre. » Tout spirite vous le confirmera : il est parfois plus difficile d’obtenir une réponse des vivants que des morts. Néanmoins, le public américain connaissait déjà William James, alors professeur à Harvard, par ses conférences, ses essais et ses articles dans les journaux ou dans les cénacles où il avait défini les contours d’une nouvelle science : la Psychologie. Le plus grand philosophe américain depuis Emerson devait gagner sa réputation d’investigateur psychique grâce à sa collaboration avec la médium Leonoara Piper. Néanmoins, la vague de controverses qui s’ensuivit le poussa à composer un grand traité pour défendre le pragmatisme contre ses détracteurs.

Peu après sa mort, les doutes et les peurs du philosophe quant à la postérité de son héritage intellectuel attinrent le grand public au travers des colonnes de la presse américaine, de Hartford à Portland, en passant par Miami. Un mois seulement après son décès, les gros titres révélaient le pacte secret entre William James et James Hervey Hyslop, le président de l’SARP. James aurait laissé un courrier scellé, à l’abri, destiné à être lu à titre posthume. Si un médium parvenait à découvrir le contenu de cette lettre dissimulée, cela prouverait la réalité du monde spirituel.

Et c’est ainsi que la Société Psychique Métropolitaine, une scission de la SARP, sous la présidence du virulent sceptique Joseph Rinn, promit une récompense de 10.000$ à celui qui parviendrait à lire la fameuse lettre. Cette prime attira une cinquantaine de médiums. Rinn ironisa : « Ces professionnels recourent toujours aux mêmes trucs depuis les sœurs Fox. » Bien sûr, aucun ne parvint à déchiffrer la lettre scellée… et pour cause : elle n’existait pas. Ce n’était qu’un leurre de Rinn, destiné à démontrer la fraude et la duplicité des apprentis médiums. En fait, toute l’histoire était un montage depuis le début et aucun pacte n’avait été scellé entre les deux hommes.

Il n’empêche… ce débunkage suscita une vague d’intérêt pour la médiumnité. La presse retraça les ultimes séances de James, avec leurs « raps », les tapotements des défunts. Les suspects habituels, les célèbres spiritualistes M.S. Ayer et le Révérend Frederick A. Wiggin, surfaient sur le sommet de la vague, mais ils charriaient derrière eux, une foule bariolée d’amateurs, d’expérimentateurs de l’au-delà qui n’avaient que peu d’intérêt pour les œuvres du défunt professeur James.

Typique était le cas de cette jeune femme de Washington D.C. qui affirma que James l’avait contactée quatre jours seulement après sa mort. « Elle ne connaissait pas le Professeur » titrèrent les journaux « pas plus que ses écrits. » De nouveau, se faisait entendre une petite ritournelle comme quoi les médiums féminins étaient à peu près ignares, ne s’étaient jamais intéressées aux affaires publiques, pas plus qu’aux journaux. En novembre 1910, le New York Herald retraçait les propos de la médium : en septembre de la même année, alors qu’elle voyageait en train, elle aurait reçu un message dans lequel James lui expliquait ses difficultés à communiquer sans corps physique : « L’esprit doit œuvrer à son affranchissement plus ou moins progressif et traverser le labyrinthe des conditions terrestres. » Peu impressionné, Hyslop déclara qu’il « ne retrouvait absolument rien dans ce message qui lui évoquait le style du Professeur James. »

En dépit de ces remarques, Hyslop ne croyait pas vraiment qu’un « style littéraire » entrait en ligne de compte pour valider l’existence esprit désincarné. Lui aussi partageait l’opinion des spirites pour justifier un tel charabia d’outre-tombe : les esprits se trouvaient dans un nouvel état de conscience transcendantal et ils ne pouvaient plus penser dans les termes du langage humain, d’où ces difficultés à traduire leurs idées et à les transmettre par un canal fiable.

Dans la même interview où il condamnait ceux qui tentaient d’invoquer James, il déclarait d’un ton plus philosophique : « En temps ordinaire, il existe déjà des obstacles considérables à la communication d’idées. Seul un ensemble de symboles, une langue artificielle laborieusement établie, nous permettent d’entretenir des relations de compréhension intellectuelle d’une personne à l’autre. Ce que nous prenons pour une évidence et pour une habitude naturelle, comprendre les pensées d’autrui, est en fait une tâche exceptionnellement ardue et difficile. »

Tout discours est une traduction complexe, où la signification et l’intention originale sont souvent travesties et mésinterprétées. Que penser alors des communications par-delà l’abîme de la mort ? La véritable angoisse, ce n’est pas de se dissoudre dans le néant, mais d’appréhender la fragilité de la fine pellicule de sens sur laquelle nous nous déplaçons en toute confiance.

Ces lignes montrent que Hyslop avait commencé à enquêter avec une lente opiniâtreté sur « ces petits incidents insignifiants », sur certains détails intimes dont seule la famille et les amis les plus proches de James avaient connaissance. La seule manière de vérifier l’identité des esprits était d’étudier ces fragments de chaos surgis de l’inconscient. À cette fin, il consulta deux médiums en qui il avait confiance : Minnie Soule de Boston, alias Mme Chenoweth, et Willis M. Cleaveland de Virginie, alias Mme Smead. Le 5 septembre 1910, Smead contacta Hyslop en affirmant qu’elle avait vu « James lui apparaître la nuit même de sa mort » et depuis, elle aurait reçu des communications télépathiques.

Ces déclarations ne lui parurent pas plus opportunistes que ses précédentes collaborations avec la SARP. De plus, l’intéressée demeurait dans les montagnes du Sud, très loin d’une ligne de chemin de fer, ce qui semblait exclure une familiarité avec le monde extérieur, et bien sûr, elle affirma n’avoir jamais entendu parler de James auparavant. Hyslop sauta dans le premier wagon vers les campagnes de Virginie pour assister à une séance en compagnie des Smead. Bien que convaincu de la réalité de la télépathie, il trouvait étonnant qu’une telle information ait pu parvenir à un esprit féminin.

Hélas, l’affaire tourna rapidement au vaudeville. Le 9 novembre 1914, un habitant de New York produisit une « photographie spirite » de James assortie d’un message d’un sentimentalisme dégoulinant qui, selon le Philadelphia Inquirer : « marquait un net changement dans le style de feu le Professeur de Psychologie, ainsi qu’un déclin avéré de ses facultés logiques. »

En janvier de la même année, James donna des nouvelles sur la Côte Ouest, par une communication en écriture automatique, auprès d’un psychologue de Los Angeles, Herbert Luzon. De son côté, Hyslop dénonça ces nouvelles comme de l’hystérie ou des fraudes pures et simples. Lui, au contraire, prétendait ne pas se baser sur des apparences et être parvenu à établir une série de concordances troublantes entre les déclarations de ses deux médiums..

Il fallut presque deux ans à Hyslop pour révéler les résultats de ses recherches. Entre-temps, la frénésie médiatique s’était maintenue et les journalistes publiaient tout ce qu’ils trouvaient. À partir du compte-rendu exhaustif de Hyslop, et des témoignages de Smead et de Chenoweth, le New York Tribune sortit un gros titre hautement racoleur : « Le Pyjama rose de l’Au-delà.» En effet, une des preuves de Hyslop tenait une référence à un détail quotidien, que personne d’autre ne pouvait connaître : William James portait un pyjama rose pour aller se coucher !

« À quel autre petit détail secret le philosophe aurait-il pu faire référence pour prouver son identité » goguenardait le New York Tribune. « Pourquoi donc ne nous dit-il pas si ses théories sur le pragmatisme sont enfin vérifiées ou pas ? » Catastrophe… Dans cette période cruciale, où chacun se disputait l’héritage de James, ce débat sur la survie post-mortem le réduisait à un objet de risée. Lors d’une communication de 1913, l’esprit de James aurait demandé à Hyslop « d’écrire un article contre le droit de vote pour les femmes… Faites-le pour moi, mais ne le dites pas à votre femme. »

Cette atmosphère de dérision contribua à l’évacuation du problème plus général : quelles relations existent entre la traduction et l’identité, entre l’écriture des vivants et les morts. Hyslop pensait avoir réalisé des avancées essentielles mais il se re-territorialisait sur une carte familière : l’après-vie comme un site de prospection systématique parallèle à celui de leurs confrères de la SARP ; selon eux, les esprits étaient des éclaireurs, partis pour les marges les plus lointaines d’où ils expédiaient des messages à des fins de perfectionnement méthodologique. Hyslop célébrait « le sens du détail, la méthode expérimentale par laquelle réduire les esprits à un diagramme. » Ramener l’âme des défunts sur les sages allées du solipsisme… Mais les satiristes n’étaient pas seuls à suggérer qu’on laisse plutôt les morts en paix.

En effet, pendant ce temps, Henry James, le frère de William, errait comme une âme en peine entre New York et Londres, avant de gagner sa retraite de Rye, sans pour autant s’intéresser aux tumultes qui, depuis de longs mois, secouaient le petit monde des tabloïds.

Malgré tout, les rumeurs de ces exercices de ventriloquie parvinrent jusqu’à son cercle intérieur. En 1912, son amie proche Theodate Pope, une des premières femmes architectes des États-Unis, une fidèle de la SARP, lui envoya une transcription d’une séance où William serait apparu. Henry n’y vit « qu’un horrible document… véritablement, le plus abject, le plus honteux, le plus vulgaire et malhonnête amoncellement de saleté qu’on puisse concevoir. » Visiblement, il le prenait comme une offense personnelle : une manipulation spirite pour faire diversion sur son chagrin avec « un ramassis d’ordures. »

Non, Henry James ne tomberait pas si facilement dans le panneau : il connaissait par cœur les moindres intonations de la voix de son frère. Pendant quatre décennies, ils avaient correspondu en mettant leur âme respective à nu et ils n’avaient plus de secret l’un pour l’autre ; l’identité de William était tout entière dans ces lettres, ces tournures, ces mots… l’écriture, la littérature, le langage n’était pas qu’un simple instrument, mais la substance même de leur relation. Dès lors, si les conditions de survie dans l’autre monde avait réduit William James à « quelque forme vide et illettrée, à un marmonnement de platitudes… » alors, quelle abomination que cette immortalité.

Henry puisa quelque réconfort dans l’édition de l’œuvre inachevée que William avait laissée. Il mit de l’ordre dans sa correspondance : par le langage des vivants, il lui édifia le tombeau qu’il espérait. Pour un esprit littéraire comme Henry, c’était la seule forme de survie digne de ce nom : une œuvre, informée selon la volonté de l’auteur, à l’abri des récupérations dégradantes et des élucubrations des médiums. Assez ironiquement, Henry fut le médium de son frère, dont il interpréta le dernières volontés, en le « channelisant », pour lui édifier un glorieux mémorial, prenant soin de rejeter certains matériaux, son tempérament inquiet, ses doutes les plus sombres et l’opinion favorable qu’il se faisait du spiritualisme, que Henry considérait à l’inverse comme de faux espoirs.

Romancier réaliste et fin psychologue, Henry James se tenait au bord du précipice de la modernité. Plus il s’échinait à capturer les souvenirs les plus infimes de ses personnages, leurs désirs contradictoires, leurs motivations inconscientes, plus il s’approchait de cette région entre chien et loup où le sentiment d’individualité, d’unité mentale de la personne, cet héritage des Lumières, commence à se fragmenter et à perdre de sa stabilité. Or, cette même relative stabilité psychologique représente la condition du roman.

Pragmatisme ou pas, les deux frères avaient vécu en constante communication : tout au long de leur existence, ils traversèrent des périodes de désespoir et de stérilité, comme s’ils n’avaient été qu’une fragile surface d’enregistrement, à la merci de la moindre influence. Henry, en particulier, savait quel désarroi pouvait produire cette sensibilité féminine, cette perméabilité aux autres et combien elle pouvait aussi, paradoxalement, vous rendre inhumain. Et pourtant, par leur persévérance d’écriture, par leur souci d’autorité, de faire œuvre, les deux frères parvinrent à forger une individualité qui perdura. Même si cette amitié masculine demeura solitaire et séparée, chacun était nécessaire à l’autre.

Un monde sépare un roman comme Le Tour d’écrou de l’Ulysse de James Joyce. Si William James explorait les limites de l’individualité et la nature précaire de notre être, jamais il ne céda au pessimisme ; au contraire, il opposait la constance, la « volonté de croire », les pouvoirs de l’auto-affirmation en rempart contre la menace rampante du vide et de la dissolution. Mais à mesure que la modernité et la postmodernité s’emparaient de la médiumnité, de l’écriture automatique et d’autres méthodes d’invocation, le chaos revenait en force dans la littérature : le roman se décomposait peu à peu en strates, en fragments, s’éparpillant en voix anonymes, de provenance incertaine, des confins de l’espace et du temps.

Henry James n’y aurait vu qu’un « ramassis d’ordures », un échec linguistique, une traduction d’un non-sens à l’autre, bref, un spectre. Et pourtant, les pratiques médiumniques et littéraires d’un Jack Spicer n’avaient rien de facile ou de clinquant. Spicer, lui aussi, était mû par un sentiment d’urgence : prendre la fréquence d’agonie, la dictée des morts et cette détermination artistique s’accompagnait chez lui d’une éthique de l’au-delà, d’un sentiment de responsabilité envers les fantômes.

Les écrits médiumniques nous rendent sensible le tragicomique de la situation. Ils dramatisent le combat du médium contre les propres projections de son inconscient afin de permettre aux esprits de se frayer un chemin, avec les bribes dont ils disposent encore pour se faire entendre. Bien que je ne sois pas familière de ces pratiques, c’est aussi ce que je recherche en composant de la poésie : capter les voix de l’invisible, essayer encore et encore, en dépit des interruptions, des échecs. Peu importe si nous appelons en vain, quelqu’un finira bien par répondre, par décrocher à l’autre bout du fil qui nous relie de la vie à la mort. Ce n’est pas une question de cartographie individuelle, mais de flux et de vases communicants : ce que nous nous signifions les uns aux autres.

Sous le pseudonyme d’Ida Richie, une médium reçut une communication de William James.

14 Octobre 1912 : William James n’est pas Prof James… pas de professeur ici… Nom de D**… mais Will… James… Prof… James… [à court de papier] James… Jams… James… William James…

15 Octobre 1912 : William James attention… plus attention à la loi… attention la loi… [celle ?] des arbres… ils chutent, peu importe leur beauté, leur force, leur taille… mais nous vivrons à nouveau… robustes chênes… une vie parfaite…

Hyslop mit Richie à l’épreuve et conclut : « Ces prétendues communications du Professeur James ne permettent en rien de déduire formellement une identité précise, scientifiquement reconnaissable. »

Pas de pyjama rose… Mais Hyslop ne connaissait pas personnellement James. En fait, James ne l’appréciait guère, le considérant comme grossier et dépourvu d’empathie. De là à penser que James, depuis l’au-delà, aurait cherché à se moquer de lui… Lorsqu’elle était en transe, il arrivait à Mme Ritchie de confondre les initiales des deux frères, W.J. et H.J., et elle couvrait des pages de « William – Henry – James – Henry – William »

Le mort saisit le vif : « Demandez frère où mon stylo se trouve. James vit, mon frère vit, il vit... »

Et le vif répondit : « Il me possède, au plus profond et je lui survivrai, jusqu’à la fin de mes jours. »

Commentaires