Il s’agit là de ce
même retrait de l’extérieur vers l’intérieur, en raison de l’état du monde à
une certaine époque, ou, pour parler plus exactement, de cette portion du monde
qui est en rapport avec la forme traditionnelle considérée ; ce retrait ne
s’applique qu’au côté ésotérique de la tradition, le côté exotérique étant,
dans le cas du christianisme, demeuré sans changement apparent ; mais,
c’est précisément par le côté ésotérique que sont établis et maintenus les
liens effectifs et conscients avec le Centre suprême. Que quelque chose en
subsiste cependant, mais en quelque sorte invisiblement, tant que cette forme
traditionnelle demeure vivante, cela doit être nécessairement ; s’il
en était autrement, cela reviendrait à dire que l’esprit s’en est entièrement
retiré et qu’il ne reste plus qu’un corps mort.
René Guénon
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