Peut-on réfuter la science-fiction parce qu’elle est
puérile et vulgaire ? N’est-ce pas croire bêtement que seuls les textes
d’un certain rang auraient le droit de formuler les pronostics qui font
mouche ? Des textes seraient-ils faux parce qu’ils n’atteignent pas à un
certain niveau ? Ce serait faire preuve d’une forme désespérante
d’optimisme culturel. Ne faut-il pas plutôt considérer que dans les époques les
plus inférieures, il n’y a justement pas d’écrits plus importants, plus
prophétiques que les plus inférieurs. Chaque époque a les prophètes qu’elle
mérite : une époque vulgaire a des prophètes vulgaires.
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