La culture manifeste… ou comment des caniches rentiers, subventionnés par Bruxelles, nous font un caca nerveux sous l’œil attendri de leurs maîtres-chiens, alors que les petits commerçants, bien plus touchés par les précédentes mesures de confinement, n’ont pas bénéficié de la même mansuétude ; d’autre part, les indemnités-Covid des commerçants wallons étaient très inférieures à celles de leurs homologues flamands, mais là aussi, aucune indignation, même chez les garçons-Bouchez du MR, rien que du belge, bien complaisant, bien gluant.
Quelle prétention chez tous ces « acteurs
culturels. » Le soir du réveillon de Noël, sur la Première, un
universitaire de Louvain, qui se déclarait médecin, et dont je n’ai pas retenu
le nom, se livrait à un panégyrique du « secteur associatif » qui,
selon l’OMS, jouerait un rôle essentiel dans la « préservation de la santé
mentale. » Un peu comme l’industrie pharmaceutique et les antidépresseurs,
dirait Michel Bounan. Reste à savoir ce qui provoque la dépression et pourquoi
la Wallonie a un des taux de suicides les plus élevés d’Europe. La culture
publique serait-elle le Prozac du peuple et la Belgique, une maladie
mentale honteuse ?
L’inconvénient, c’est que le terme culture ne nous dit
rien sur ce qu’il faut cultiver… aux frais du contribuable, lequel n’a qu’un
faible droit de regard sur l’Associatif ganglionnaire et sa propagande
incessante en faveur des migrants, de la monarchie et d’autres lobbys
anti-wallons. Réclamer toujours davantage de cette motoculture-là revient à
exiger plus de matraque, plus de flicage, plus d’endoctrinement, pour nous reformater
le cerveau à la zorglonde bien-pensante de Bouillie Lanners ou des Frères
Dardenne. Leur tissu associatif est un bâillon et leur lien social, une camisole.
Le raffiné d’opium le plus sublime est atteint lorsque
des comédiens pleins aux as, pourris de déductions fiscales, s’encanaillent en
jouant les pauvres devant les caméras, simulant un accent de barakîs, avant
de monter les marches du lupanar de Cannes — je préfère encore un richard salaud
lumineux comme Trump aux faux-jetons gauchis des Grignoux qui pleurnichent sur
je-ne-sais-quelle cinéaste guatémaltèque pendant que les chômeurs wallons, eux,
auront droit au Plan Rosetta, inspiré de ces mêmes pellicules pseudo-intellectuelles
et complices de ce qu’elles prétendent dénoncer, tout en nous assommant un
peu plus: les Groland, Tuche, Full Monty et autres Misère Academy.
Ainsi donc, vendredi dernier, sur les ondes maléfiques
de la Première, un médecin de Louvain distinguait le « divertissement »
— qui concerne la sphère privée — de la « culture authentique » qui «
nous ramène à notre sentiment d’humanité commune » et qui
« produit du sens. » Amen… Des mots vides au service d’une
distinction inopérante, purement subjective et morale, donc réversible. En
fait, il n’y a de culture qu’enracinée dans un peuple, dans une langue,
une histoire, une volonté commune, bref, tout ce qui fait défaut au Belgium dont
la culture phonétique globish — Typik, Bozarts, Mug — se résume à une « culture
des individus », plus exactement, à du spectaculaire-transversal-intégré
pour consommateurs amnésiques, censés applaudir à leur propre déculturation,
selon les lubies mondialistes des crapules qui nous dirigent.
Cette culture-là n’est pas seulement le mauvais rêve de
la société du spectacle, mais l’hypnose exercée par la bourgeoisie bruxelloise, ignare décomplexée à-la-sauce, sur le peuple de Wallonie, pendant que la nation
flamande — qui, elle, possède une culture de combat, en ordre de marche —
avance, conquiert notre territoire ancestral, annexe l’économie et la
diplomatie belge à son seul profit. Vendredi dernier, ce médecin de Louvain,
avec ses beaux discours de Noël, évitait de nous rappeler le choc des cultures en
mai 68, dans sa propre faculté : l’énième exemple d’agression ethnique,
de la Flandre envers les Wallons, chassés de Leuven aux cris de Walen buiten.
Ceci n’est pas une pipe. Ceci n’est pas une guerre ethnique. C’est notre extinction
et elle s’achève minute après minute, tandis que vous reprenez goulûment du
pop-corn en opinant oh-oui-pauvre-culture-confinée.
Non, la « culture » ne nous rapproche pas, ne
nous rend pas plus fraternels et on peut parfaitement admirer le patrimoine
artistique d’un peuple étranger, d’un peuple ennemi, tout en espérant n’avoir
jamais à vivre-ensemble, ni à subir son invasion ou sa conquête. J’aime
l’Allemagne, j’aime la Flandre, et bien d’autres cultures… parce que nous
sommes différents, et, hélas, voués à des rapports
d’incompréhension, ou de franche inimitié, au mieux à l’indifférence.
C’est ainsi, on n’y peut rien : la nature humaine.
Selon Carl Schmitt, cette hostilité toujours latente
serait la rançon du péché originel. En attendant, apprendre les langues
étrangères constitue une excellente école pour comprendre à quel point les nations
germaniques et anglo-saxonnes détestent la France — et la francophonie —, tout
en cherchant à en profiter au maximum. Plus je me cultive, plus je me sens seul,
plus je suis résolu à défendre ma peau, ce qu’il y a de plus profond chez
l’être humain : ORh+, positivement Obsidional Rattachiste Hardcore.
Qu’on me permette une note personnelle : en une décennie,
j’ai réalisé, à mes propres frais, des dizaines de conférences gratuites, sur
des sujets didactiques, qui n’avaient rien de divertissements, parfois pour des
associations ; j’ai traduit des centaines d’articles, de l’anglais, du
néerlandais, un peu de l’allemand, tout aussi gratuitement. Dans un cas comme
dans l’autre, à quoi ai-je eu droit, sinon à des menaces ou à des vexations
mesquines — arrachage de mes affiches parce qu’elles n’avaient pas l’imprimatur
du syndicat ou de je ne sais quelle cité-miroir ? Non que je le
déplore : si j’avais été bien reçu chez ces collabos de la culture,
j’aurais eu le sentiment d’avoir commis une erreur.
Néanmoins, depuis, quand j’entends le mot culture, je me souviens de ce militaire borgne, mais prophétique, qui disait : « Cultivez la terre de vos ancêtres et gardez le glaive à portée de main. »
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