La liberté d’expression doit s’appliquer en priorité aux idées les plus choquantes sinon elle se limite à s’écouter parler.
— Noam Chomsky
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Ce mercredi, à Liège, la conférence prévue par Jordan Bardella et Tom Van Grieken n’a pas eu lieu : annulée par le bourgmestre d’Herstal… la même commune où Dieudonné s’était produit, en 2012, au centre culturel, avant de revenir à Verviers, en 2019, avec plus de discrétion, mais sans branle-bas comparable à celui que nous venons de vivre.
À l’époque, j’avais déjà relevé ce paradoxe : l’antisémitisme de Dieudonné — qui lui vaut un bannissement général en France — bénéficie d’une certaine complaisance en Wallonie, où la communauté juive n’est ni opérante, ni structurée. En effet, Dieudonné — un antiraciste devenu « raciste » par antiracisme — recrute une partie de ses admirateurs parmi la communauté musulmane et/ou africaine laquelle constitue un électorat bien plus juteux pour les politiques belgicains que quelques familles israélites — le judaïsme n’ayant jamais été une force majeure en Wallonie.
Ainsi donc, alors même que Dieudonné se produisait à Verviers, Theo Francken — qui était tout de même Ministre de l’Intérieur, donc démocratiquement élu —, se voyait refuser l’entrée de toutes les salles de Wallonie. On aurait dit un épisode de Benny Hill… Partout où Francken passait, les bourgmestres de droite ou de gauche téléphonaient aux syndicats et même aux gilets jaunes, pour qu’ils lui courent après. Et cette stupéfiante connivence n’est pas le pire… Non seulement l’antiracisme des belgicains fonctionne à géométrie variable, mais, en plus, ils considèrent les Wallons comme trop bêtes pour se faire leur propre opinion.
Pourtant, on imagine mal Francken ou Van Grieken défoncer des étalages à coups de barre de fer. En revanche, l’année dernière, le socialiste franc-maçon Willy De Meyer, bourgmestre de Liège, autorisait — en pleine pandémie : on l’avait connu plus restrictif ! —, une manifestation Black Lives Matter… qui entraîna le saccage du centre ville, ainsi qu'un policier grièvement blessé, sans susciter la moindre remise en question, la moindre excuse. Et demain ? Jusqu’où iront-ils ? Ils nous interdisent de penser par nous-mêmes tout en se prétendant des libres-penseurs ! Ils nous livrent aux casseurs et aux islamistes tout en prétendant incarner la solidarité et la laïcité ! Décidément, nos dirigeants ont une conception pour le moins très sélective du racisme et des « troubles à l’ordre public. »
On pourrait faire remonter ce « relativisme » à la tuerie de Liège (2011) : immédiatement, l’assassin Nordine Amrani avait été absous de tout soupçon de racisme au motif qu’il avait aussi abattu des Maghrébins. Ensuite, les médias bruxellois entamèrent une répugnante danse du ventre pour imputer la responsabilité de sa folie criminelle à on ne sait quelle extrême droite, d’abord flamande, puis française, jusqu’à ce que la Procureure Reynders — la sœur de l’autre — reconnaisse, du bout des lèvres, l’inanité de cette piste.
Environ un an plus tard, en France, c’était au tour de Mohammed Merah de passer à l’acte : outre aux écoliers d’une école juive, il s’en était pris — tout aussi lâchement, dans le dos ! — à des militaires d’origine maghrébine. Pourtant, dans son cas, le motif du racisme fut de suite reconnu par tous les médias ; dès lors, pourquoi les médias bruxellois persistent-ils, encore aujourd’hui, à nier cette motivation dans le chef d’Amrani ? Par chance pour eux, l’intéressé n’est plus là pour s’exprimer.
Avec le recul, il faudrait oser poser la question : et si Liège avait été le laboratoire de l’hyper-terrorisme qui allait déferler sur l’Europe à partir de 2012, et dont Molenbeek, commune dirigée par le franc-maçon socialiste Philippe Moureaux, fut l’épicentre ? Où en est la plainte que des victimes françaises des attentats du Bataclan avaient déposée contre Moureaux ? Impunité bruxelloise, comme toujours… La Wallonie encaisse le premier choc, juste avant la France, comme par hasard, et tout le monde s’en moque.
Mais revenons chez nous — « Chez Nous », c’est le nom de la franchise fondée par Van Grieken.
Il est pour le moins bizarre que ce soient des « séparatistes » Flamands qui viennent nous expliquer comment être de bons nationalistes belges ! Rappelons qu’un des slogans du Vlaams Belang est « België barst », soit Belgique crève. Les voilà à présent qui se prennent pour nos instituteurs et qui nous sortent une ruche comme emblème. Vive la reine ! Ce n’est plus België barst, mais Méli-Park ! Autre malhonnêteté flagrante : en néerlandais, le Vlaams Belang est le premier à gueuler « Walen buiten », mais dès qu’ils s’expriment par le porte-voix de Chez Nous, impossible de les entendre prononcer le mot Wallonie.
« On est chez nous » Où ça, exactement ? En Wallonie… vous savez, cette région dont vous détestez les habitants — les « walbanais », vous n’êtes pas racistes, bien sûr — cette région dont vous colonisez les terres comme à Durbuy, cette région dont vous volez l’eau, et dont vous détournez les subventions européennes, comme dans les années 90 avec les ABSL TOK, ou plus récemment, avec la crise du Covid où les commerçants flamands empochent des sommes considérablement plus élevées que leurs homologues wallons, pourtant eux aussi en difficulté.
En vérité, « Chez Nous », ce nouveau parti bidon apparaît comme une bien sale vitrine : d’une part, cela permet à la Flandre de neutraliser l’émergence d’un authentique mouvement identitaire wallon — un rattachisme ethnique et anti-belge — et d’autre part, le montage Chez Nous pourrait servir à caser quelques collabos francophones, soumis à la Flandre, en échange d’une sinécure européenne. Au bout du compte : une nième diversion sur les responsabilités du Fédéral flamand dans la misère et l’exploitation que subit la Wallonie.
En effet, le problème numéro un, n’est pas l’immigration, mais la Belgique bruxello-flamande qui EST l’immigration, qui EST le racisme anti-Wallon, qui EST la mise à l’encan de la Wallonie à toutes sortes d’intérêts internationaux. Van Grieken joue un double jeu : il roule des mécaniques séparatistes, mais il tient trop à sa poule aux œufs d’or. La Flandre contrôle l'entité belgicaine par sa seule démographie. Jamais les margoulins flamingants ne proclameront leur indépendance… en revanche, ils comptent ouvrir quelques Kommandantur en Wallonie, tout en nous saignant à blanc, puis ils rapatrieront leur pillage à Anvers.
Une fois de plus, ce minable et risible épisode — drapeaux rouges partout, fascistes nulle part — prouve que la bête immonde n’est qu’une descente de lit pour la FGTB et une machine à fric pour la Flandre… qui l’a d’ailleurs reconnu cyniquement lorsqu’elle a déposé des listes Vlaams Belang en Wallonie : simple prétexte à grignoter les subventions électorales, tout en continuant à nous insulter sur leur site.
Ce qui terrifie le pouvoir belgicain, ce ne sont pas les attentats ou les tueries de masse, tant que ce sont des Wallons qui en pâtissent. Ce qui serait périlleux pour le putanat belgo-royaliste, ce serait une prise de conscience en Wallonie de la guerre ethnique et économique que nous mènent Bruxelles et la Flandre, avec la complicité de nos dirigeants, eux aussi racistes anti-wallons. Tout est communautaire, y compris l’immigration, la Covid ou le terrorisme ; quid si le peuple de Wallonie s’apercevait que notre région accueille beaucoup plus de migrants que la Flandre, sans en avoir les moyens, ni même de programme crédible d’intégration.
On est chez nous ? Chez nous, c’est loin de vous ! En France et hors de l'Europe de Bruxelles.
Crève Belgique !
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