Ce nouveau vitalisme, non seulement interroge nos a priori, sur l’évolution est sur l’idée bien installée que l’intelligence constitue un avantage sélectif…
En réalité, les formes de vie les plus élémentaires sont seraient les mieux adaptées que les plus « alambiquées » : les champignons ont sans doute plus de chances de résister à une explosion atomique que les plantes ou les animaux car, sur eux, la division n’opère pas ou moins. L’idée de la vie bactérienne, l’homme n’est qu’une moisissure fongique plus frêle, et donc, d’une vie humaine qui n’occuperait qu’une place très modeste, et elle-même accidentelle, avait déjà été avancée par l’historien des sciences Stephen Jay Gould en 1994.
Le minuscule domine la vie sut Terre : micro-organisme, insectes… Ce vitalisme est noir pour deux raisons, parce qu’il met dans la lumière les organismes les plus « primitifs » en remontant très loin, dans le passé profond de la nature ; parce qu’il annonce de mauvaises nouvelles à l’être humain quant à ses origines et au sens de son existence dans l’univers ; parce qu’il montre que l’existence est moins amicale que nous voulions le croire.
Jean-Michel Durafour : Tchernobyliana
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