Crève !

 

En Wallonie, la défaite de la France contre la Suisse aurait été fêtée par quelques supporters alcoolisés. L’occasion était trop belle pour les médias belgicains d’évoquer un sentiment anti-français en Belgique. Ainsi, un certain Jean-Michel de Waele, « sociologue du sport à l’Université de Bruxelles » — tout un programme —, déclare à ses collaborateurs belgicains de Sudpresse : « Le sentiment anti-français touche surtout les Belges francophones (sic) » Selon lui, il s’expliquerait par un sentiment d’infériorité par rapport au nationalisme français : « On met peu de drapeaux (sic), on chante peu la Brabançonne. »

Le reste de l’article est de la même trempe, sans doute afin de nous persuader que nous ne manifestons pas assez de « fierté belge », ce qui s’avère d’une mauvaise foi crapuleuse en regard du gavage médiatique des dernières semaines. Impossible d’échapper aux Diabolos rougeauds, à croire que le Belgium joue sa survie à chaque match… Malgré cela, il s'en trouve toujours un petit malin pour estimer que, non, on n’en fait pas assez et qu’il n’y a pas assez de drapeaux Coca-Cola-Belgium — aucun autre pays sur la planète ne traiterait son étendard de la sorte, mais le Belgium n’est pas un pays, juste une machine à laver l’argent sale.

En fait, depuis l’arrivée de la NVA au Fédéral en 2012, le même Barnum se reproduit chaque été, à plus forte raison depuis que le Vlaams Belang est le premier parti de Flandre. Le soi-disant chauvinisme français n’atteint pas un tel degré de putridité : on imagine mal PPDA présenter le vingt heures sanglé dans un complet tricolore comme le luminescent Michel DeMaegd, depuis récupéré par la loge MR. Le Belgium ressemble de plus en plus à une dictature africaine ou à la Palombie du baron Zorglub, avec ses lumpens drogués à la zorglonde, conditionnés à acheter de la pâte dentifrice, ici remplacée par la mayonnaise, la sauce, la sauce, ce degré zéro de la gastronomie, empreinte graisseuse laissée par le pseudo-comique Janin.

Parler de « belges francophones » au lieu de Wallons est une forme de racisme sournois. La Flandre et les Flamands, eux, ont toujours droit de cité à part entière. En réalité, l’expression « francophones de Belgique » prépare le terrain : à côté des « francophones », il y a la « communauté italienne de Belgique », la « communauté musulmane de Belgique » et, à chaque fois, la Wallonie disparaît des radars. Il faut donner l’impression que les « francophones » sont une population parmi d’autres, noyés dans un melting-pot-allez-une-fois alors qu’il s’agit bel et bien du peuple Wallon, dont la langue maternelle est le français, pas l’italien, ni l’arabe, encore moins le néerlandais, ce qui naguère était une évidence.

« Belge » ne rime avec rien mais constitue un euphémisme aussi puissant que malhonnête pour gommer la différence ethnique de plus en plus flagrante entre les Flamands, majoritaires dans l’entité belgicaine — qui nous mènent une guerre économique sur base de leur doctrine raciale — et les Wallons authentiques, de plus en plus aliénés dans leur identité, de plus en plus déculturés par Bruxelles, au point de se détourner de la France, alors qu’ils en sont infiniment plus proches que de la Flandre, dont ils ne connaissent ni la culture, ni la langue et qui, de toute manière, les méprise et les considère comme des Walbanais.

En fait, ce climat anti-français en « Belgique » est essentiellement entretenu par les médias bruxellois — aux frais du contribuable wallon —, et par leur armée de trolls sur les réseaux sociaux. En outre, les Diabolos Rougeauds bénéficient du soutien du secteur agro-alimentaire belgicain, détenu par quelques familles richissimes, dont il faudrait établir la provenance et qui ne paient certainement pas leurs impôts en Belgium, comme les Brésiliens d’InBev.

Le summum de l’hypocrisie est atteint lorsque des bourgeois belgicains, expatriés en France, nous expliquent que les « belges manquent de confiance en eux » et qu’il ne faut pas chercher à tout prix une « approbation de la France » comme François Gemenne, de l’Université de Liège, « professeur liégeois qui vit à Paris. » Sacré farceur, pourquoi alors vivez-vous en France, si la vie est si belle en Belgium ? Pourquoi nous infliger des leçons de belgo-patriotisme depuis votre luxueux balcon parisien ?

Tous ces bourgeois délocalisés — les Bricmont, les Collon, les Verhaege et autres hyènes Vanhoenacker —, savent la vérité du Belgium, ils savent quel insupportable enfer vivent les Wallons, mais ils se gardent bien de le révéler et ils roulent cyniquement leur pelote en France, dans les beaux quartiers, où ils osent des critiques qu'ils tairaient lâchement au Belgium, où ils rasent les murs. Dans un autre registre, cela vaut pour des nationalistes flamands en peau de lapin comme De Winter ou Van Grieken, qui courent bâfrer au Front national, murmurent des mots doux à l’oreille de Le Pen, avant de rentrer en Flandre, chez Doorbraak, où ils se font vomir sur la France, en néerlandais dans le texte et où ils réclament l’annexion d’une partie des Flandres françaises, ni plus ni moins. Décidément, tout ce qui se dit belge est une infecte cuisine qui donne la nausée…

Un complexe d’infériorité par rapport à la France ? Rassurez-vous, votre Belgique, je ne peux plus la sentir sous aucun rapport : crève donc, vieux ballon puant.

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