Le chef de cette meute d’ennemis impossibles à identifier
était un « grand costaud à la voix de stentor » que Schmitt avait
baptisé le Kra. Bien que ce fût lui l’organisateur de la Terreur, le Kra
n’était qu’un subalterne, un agent des forces occultes qui agissaient dans les
coulisses. Un jour, Schmitt crut l’appréhender pour de bon, bien qu’il ne parvînt
à percer son identité à jour. Selon Hüsmert, il aurait reconnu la clameur du
Kra et de sa horde dans Nordlicht, l’ode au soleil-Râ de Theodor Däubler :
« Ce ra-ta-ta-ta constant, qu’entend Chuenaten, le hérault de Râ, comme la
rumeur d’une foule en furie, se déroule en vingt-sept vers de colère et de puissance
obscure. C’était le Kra qui prenait forme, celui que Schmitt avait défié toute
sa vie par les puissances de son esprit. »
Jens Meierhenrich et Oliver Simons.
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