Comme toujours avec Taubes, nous avons affaire à un prestidigitateur
qui sort des lapins apocalyptiques de son chapeau ; très peu devinent la
vérité de ces tours de passe-passe, aussi banals soient-ils. Debout au bord de
l’abîme historique, un pied dans le vide de l’hérésie, un autre sur le sol nu
du désespoir, Taubes jongle avec une théologie politique où le trauma et la
destruction sont inscrits sur chaque balle magique. Une théologie insensée, acharnée,
qui tente, rétrospectivement, de déployer les conditions d’émergence qui
auraient pu éviter le pire et, comme toujours avec Taubes, la méthode est aussi
brillante que spectaculaire, du moins, génialement distordue, traversée
d’éclairs de génie — le génie d’un charlatan d’un très, très haut niveau.
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