Alexandre Mélamide déclare dans une interview que le
but de toutes les révolutions est « d’arrêter le temps. » Il
assimile, dans cette optique, le Carré noir de Malevitch au nouveau classicisme
de Mondrian et la pratique totalitaire d’Hitler et de Staline à la peinture de
Jackson Pollock. Pour ce dernier, l’individualité se déplace de l’autre côté de
l’histoire et du temps et, comme un tigre puissant, détruite toutes choses,
afin de rester seule, ce qui est une représentation de type tout à fait
fasciste de l’individualité. Mélamide voit dans l’art et le mode de vie
américains une manifestation de cet esprit utopiste hors de l’histoire parfaitement
symbolisé par E.T. et opposé aux changements permanents et même à l’écoulement
du temps.
Boris Groys
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