Source : Revue Éléments, citant le Journal of
Political Economy.
Selon la doxa
féministe, remplacer les dirigeants masculins par des femmes apporterait nombre
de bénéfices tels la paix, une plus grande pacification des relations, etc.
Une étude récente,
menée notamment par Oeindrilla Dube (Université de Chicago) jette un pavé dans
la mare en étudiant les conflits dans 18 monarchies entre les quinzième et le
vingtième siècle. Dans une monarchie, l’armée au pouvoir d’une femme a quelque
chose d’aléatoire, car elle dépend de l’absence d’héritier mâle ou de la
disparition de ceux-ci en bas âge. Les résultats montrent que, relativement aux
rois, les reines sont significativement plus belliqueuses, avec une probabilité
de participer à des conflits interétatiques 27% plus élevée.
Ce chiffre n’est
pas principalement lié au fait que les reines sont plus souvent attaquées par
des Etats extérieurs parce qu’elles seraient jugées plus faibles : les
reines ont aussi une probabilité plus élevée d’être à l’initiative de conflits
armés. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence : ils ne
signifient pas que les femmes sont plus violentes que les hommes, ce qui, au
niveau individuel, pour la violence physique, est faux [bien que le rapport
s’inverse pour les violences psychologiques]
Ils signifient en revanche que, placées dans des positions de pouvoir, les femmes ne se montrent pas plus pacifiques dans leurs décisions : la guerre, étant, quoi qu’il en soit, majoritairement menée par des hommes.
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